REDES

segunda-feira, 23 de maio de 2011

Les clés de la colère espagnole Par Marie Simon, publié le 23/05/2011 à 16:00





















Diminuer la taille du texteGrossir la taille du texteImprimerEnvoyer par e-mailPartagerRss
Voter(5)
Commenter(1)


"Nos rêves ne tiennent pas dans vos urnes", clame cette pancarte sur la Puerta del Sol, à Madrid, ce dimanche.

REUTERS/Paul Hanna
Après une campagne électorale marquée par l'irruption d'un fort mouvement de contestation, les Espagnols ont infligé une défaite cuisante aux socialistes au pouvoir. La presse nationale tente d'en tirer quelques enseignements.
"Le #15M est arrivé et a fait exploser la campagne électorale", assène le site du quotidien El Mundo, au soir de la déroute du PSOE, le parti au pouvoir, lors des élections municipales et régionales de ce dimanche. Même si "l'effet réel de ce mouvement de contestation sur les résultats électoraux reste encore à démêler", comme le note le quotidien conservateur ABC, les "Indignés" de la Puerta del Sol, cette place centrale de Madrid transformée en point de ralliement des manifestants-campeurs, ont secoué la vie politique nationale.
A l'origine du mouvement 15-M
Depuis le 15 mai (d'où le 15-M), les rangs des mécontents réunis devant la mairie de la capitale espagnole n'ont cessé de grossir. Et ce malgré l'interdiction émise par les autorités peu avant le scrutin. Etudiants, retraités, salariés, chômeurs... mais aussi protestataires contre l'impunité qui entoure encore les crimes du franquisme, comme le souligne le quotidien de gauche Publico. Quel sont les facteurs communs qui unissent cette mosaïque de manifestants?
Le chômage est le premier mot qui leur vient à la bouche. Avec un taux record de 21,29% de la population active, il touche même 41,27% des 20-24 ans et 27,24% des 25-29 ans, selon les chiffres de l'Institut national de statistiques espagnol. Le chômage est la préoccupation numéro un des Espagnols. Interrogés par le Centro de Investigaciones Sociologicas, ils sont 82,8% à le citer parmi les trois sujets qui les inquiètent le plus en avril dernier, loin devant la crise économique en général (47,3%, en recul).

"Réflexion en cours", "arrêtez de nous prendre pour des idiots", 'l'opium du peuple, très peu pour moi", lit-on sur les pancartes...
REUTERS/Sergio Perez
Après des années déjà difficiles, la frustration des jeunes diplômés explose. Car ceux qui réussissent à décrocher un emploi ne roulent pas sur l'or. Depuis quelques années déjà, on les surnomme les "mileuristas" ou "la génération des mille euros". Le quotidien El Pais dressait un portrait de cette catégorie sacrifiée, économique parlant, et contrainte de rester vivre dans le cocon familial bien au-delà de la barre des 28 ans d'un Tanguy "classique", en 2005.
Les résultats du Centro de Investigactions Sociologicas font apparaître un autre souci majeur des Espagnols: les partis politiques et le fonctionnement politique du pays, qui inquiètent 21,5% des sondés en avril dernier, un résultat en progression constante. La défiance envers les grands partis, le PSOE à gauche et le PP à droite, monte, tout comme la critique du système électoral espagnol, et notamment la Ley d'Hont qui favorise mathématiquement le bipartisme ou en tout cas les poids lourds de la vie politique nationale. Changer la loi électorale fait partie des objectifs affichés.
Qui a donné l'impulsion nécessaire?
Le terreau de l'indignation est là, qui a provoqué l'étincelle? Des précédents comme les révolutions arabes? "De Tahrir à Madrid, au monde, world revolution", proclamait vendredi dernier une grande banderole, osant le parallèle entre l'Egypte et l'Espagne. Dans les deux cas, une place est devenue l'épicentre de la révolte... Mais la comparaison s'arrête là, Zapatero n'est pas Moubarak!
D'autres, comme le groupe Juventud en Acción, regardent plus volontiers en direction de l'Islande où la mobilisation de la population a fait chuter un gouvernement en 2008, puis refusé par référendum de rembourser une dette de 4 milliards d'euros au Royaume-Uni et aux Pays-Bas. Pour El Pais, le modèle est islandais, bien plus qu'arabe.
Si les "Indignés" tirent ce surnom de la lecture de l'ouvrage de Stéphane Hessel, récemment publié de l'autre côté des Pyrénées, c'est moins le papier que le virtuel qui leur a permis de se mobiliser efficacement. Plusieurs mots-clés ont émergé, tels que: #nolesvotes (ne vote pas pour eux), #spanishrevolution, #yeswecamp, ou #nonosvamos (on ne part pas), comme les énumère ABC dans sa "radiographie" du mouvement.
On compte aussi des sites comme Madrid.tomalaplaza.net (Prends la place de Madrid !) ou des cartes comme ce plan pratique de la Puerta del Sol, à Madrid. Sur Internet aussi se retrouvent les témoignages de nombreux Espagnols expatriés et solidaires. Même si la mobilisation locale se résume à un homme et une pancarte, comme en Sibérie: Xavi raconte son engagement solitaire sur le site d'El Pais.
Nous ne nous positionnerons pas, nos priorités sont différentes
Internet, encore internet et toujours internet... El Mundo tire cinq certitudes sur son rôle dans un mouvement tel que celle de la Puerta del Sol: c'est un outil clé de mobilisation, Twitter permet de détecter les mouvements sociaux, ignorer ce qui se passe sur le web revient à se tirer une balle dans le pied, protester sur internet ne suffit pas, si internet est mis dans la boucle l'affaire devient "globale".
Le tout à condition qu'il y ait une organisation minime avant que l'effet boule de neige opère. El Pais souligne d'ailleurs que le 15-M a été suivi de trois mois de préparation, notamment via le mouvement Democracia Real Ya (Enfin la démocratie réelle) que l'on retrouve... sur Facebook. Après des manifestations organisées le 7 avril, la magie n'avait pas opéré, elle a attendu le 15 mai.
Quel impact sur les élections?
Les manifestants ont toujours affiché leur neutralité à l'égard du scrutin qui se tenait ce dimanche 22 mai. "Nous ne nous positionnerons pas, nos priorités sont différentes", soulignent-ils lorsque la presse espagnole les interroge. Seul mot d'ordre peut-être: éviter de voter pour les partis qui dominent l'échiquier politique espagnole. La presse conservatrice s'est pourtant interrogée sur une éventuelle infiltration du mouvement par la gauche espagnole, trahie par exemple par un panneau demandant "une constitution socialiste, maintenant!", comme le souligne ABC.

Les grands perdants de ce dimanche: José Luis Rodriguez Zapatero et les socialistes espagnols.
REUTERS/Juan Medina
Mais le résultat final est bien synonyme de désastre, de déroute ou encore de noyade selon les titres, pour le camp socialiste, actuellement au pouvoir à Madrid, et dont le deuil politique ne fait que commencer, estime El Mundo. Malgré sa promesse de ne pas rester en 2012, José Luis Rodriguez Zapatero n'a pu éviter le vote sanction à ses troupes, et une hémorragie de quelque 1,5 millions de voix. C'est sans doute la mise en place de mesures d'austérité (retraites gelées, salaires des fonctionnaires à la baisse, aide aux chômeurs en fin de droits supprimée...), depuis un an, qui lui vaut cette déconfiture électorale, selon Publico.
La démobilisation de l'électorat socialiste favorise le PP qui savoure une victoire électorale au goût pourtant amer puisqu'elle s'accompagne d'un record historique: celui du vote blanc qui atteint 2,5% des suffrages enregistrés, plus du double par rapport à 2008. Le mouvement Ciudadanos en Blanco (citoyens en blanc) a même arraché quelques sièges à Barcelone et Gérone.
C'est là que le mouvement du 15-M a peut-être joué... au détriment des partis minoritaires dont les manifestants assurent pourtant défendre la cause, face aux mastodontes politiques! Ironique pour un mouvement qui juge que la démocratie lui a été confisquée par le bipartisme ambiant.
Qui a vraiment gagné les élections de dimanche?
Le PP a gagné ces élections locales. La seule "autonomie" qui reste entre les mains du PSOE sans coalition nécessaire, l'Andalousie, ne votait pas dimanche! Si ces résultats avaient été ceux d'un scrutin à l'échelle nationale, les conservateurs ne seraient qu'à 13 sièges de la majorité absolue. "L'Espagne vote le changement", claironne ABC. Pour El Mundo, l'humeur du PP serait la même s'il venait de remporter l'Eurovision ou l'Euromillions!

Mariano Rajoy, leader des conservateurs espagnols, se félicite des résultats de dimanche.
REUTERS/Sergio Perez
Mais c'est surtout le leader du parti qui tire profit, au sein de sa famille politique, de ces résultats. Mariano Rajoy, successeur de José Maria Aznar qui a quitté le pouvoir en 2004, aura mis toutes ces années à asseoir sa légitimité, souligne El Mundo, qui analyse une photo de dimanche soir. Il aurait enfin pris l'ascendant sur ses ennemis intimes, semblant dédier ces résultats à tous ceux qui n'ont pas cru en lui! La Razon le voit déjà "frapper à la porte de La Moncloa", le Matignon espagnol.
Des victoires locales, mais importantes malgré tout, sont également à noter. Le parti Convergencia i Union (CiU) remporte la mairie de Barcelone. La coalition de gauche Bildu a par exemple créé la surprise, devenant la deuxième force politique du Pays Basque. Cette formation, créée spécialement pour ce scrutin et qui a permis une présence indirecte de Batasuna, le bras politique interdit du groupe armé ETA, a frappé fort en remportant plus d'un quart des suffrages, derrière les nationalistes de centre-droit du PNV.
Des figures prennent aussi plus de poids, comme le note ce trombinoscope d'ABC. Esperanza Aguirre élargit sa majorité à la mairie de Madrid, Dolores de Cospedal prend la région Castilla La Mancha aux socialistes, ou encore Juan Ignacio Zoido qui leur ravit la mairie de Séville, tandis que Francisco Camps les maintient à distance respectable à Valence.
Et maintenant?
"Si Zapatero et son gouvernement n'entreprennent pas des initiatives politiques, le Partido Popular se sentira assez fort pour réclamer la dissolution des Chambres"... menant à des élections générales anticipées, avant le printemps 2012, souligne El Pais. Le PP porte aussi une responsabilité importante. A la tête de nombreuses collectivités locales désormais, "il lui incombe d'apporter des réponses à la situation économique problématique que rencontrent de nombreuses municipalités et régions", ajoute le quotidien proche des socialistes, regrettant que le sujet soit passé inaperçu au cours de la campagne électorale.
C'est maintenant, après les élections, l'épreuve du feu pour le mouvement qui doit se transformer en forum permanent
La société civile s'est réveillée et les "Indignés" promettent de poursuivre leur mobilisation, au moins encore une semaine... "C'est maintenant, après les élections, l'épreuve du feu pour le mouvement qui doit se transformer en forum permanent", estime le philosophe Miguel Morey, interrogé par le quotidien catalan La Vanguardia.
Mais El Mundo craint que l'effet ne soit pas vraiment durable. "Après la fête, la sieste de la démocratie pourra reprendre". Et pour qu'elle reprenne un peu plus vite encore, on pourrait bien déloger les sympathiques mais bruyants campeurs de la Puerta del Sol.

Les Indignés : un mouvement né sur le Web-Os indignados -um movimento nasce através da Web

Démarrée en Espagne, la contestation touche depuis l’Europe et timidement la France. D’Internet à la rue, il n’y a pas d’intermédiaire. Voici comment est né ce mouvement et comment il s’entretient grâce à un outil : Internet.

Pas de syndicat et encore moins de parti politique. Les rouages traditionnels de la contestation sont dépassés, et même volontairement exclus. Internet, grâce à l’échange en temps réel via réseaux sociaux et chats, a permis l’émergence spontanée d’une contestation franche et radicale, un ras le bol d’une génération.

Né d’Internet, pour Internet
Pour trouver une origine à ce mouvement, à l’état d’embryon, il faut chercher du côté de la loi Ley Sinde, l’équivalent de l’Hadopi espagnole. Les grands partis se sont unis pour faire passer le texte, sans entendre la voix des Espagnols, majoritairement contres. Sentiment de dénis de démocratie, et première organisation autour du mot d’ordre « No Les Votes » (ne votez pas pour eux, alors que les élections locales arrivaient). Slogan qui a donné son nom à un mot clé Twitter (1) puis à un site. Cette origine, de la défense d’une liberté totale sur Internet, explique pourquoi on trouve quelques masques d’Anonymous, le groupement d’Hacktiviste, lors des manifestations actuelles.

Internet et la « démocratie réelle maintenant»
Ce premier mot d’ordre est rapidement rejoint puis noyé sous le rouleau compresseur de la colère d’une jeune génération écrasée par 45% de chômage, des conditions de vie de plus en plus précaires et le sentiment de ne pas être entendu. Malgré une présence dans la rue de plus en plus importante (Madrid, Barcelone, Saragosse, Valence, Cordoue, Bilbao…) Internet reste au cœur du mouvement. C’est un outil qui permet de se passer complètement des structures habituelles : réunions, tracts, délégués, porte-paroles… Les mots d’ordres s’échangent sur Twitter (#SpanishRevolution, #NoNosVamos , #AcampadaSol, #YesWeCamp) comme sur la page Spanich Revolution de Facebook. Suivie par plus de 132 000 personnes. La communication se fait en ligne, les manifestants ont même installé une Webcam pour suivre en direct les rassemblements de la Puerta del Sol. Le site Democracia Real Ya (démocratie réelle maintenant), créé par une fédération d’associations, s’est imposé depuis le 15 mai comme référence pour suivre le mouvement. Sa page Facebook est suivie par 330 000 personnes.

Internet est ainsi devenu un élément structurel du mouvement. Ce qui s’y exprime est une colère, une envie de changement radical et un rejet de toutes les formes traditionnelles de la politique. Ce qui explique leur refus de toute récupération par des partis ou des syndicats et certains appels à voter blanc ou nul. La confiance envers le système démocratique espagnol est durablement rompue, les indignés ayant l’impression que leur voix n’est jamais entendue. La descente dans la rue s’est faite naturellement, comme un prolongement. C’est là aussi qu’ils veulent être entendus. D’où les principaux slogans : « Nous ne nous tairons pas » ou « la démocratie, maintenant ».

En France, une contagion déjà en danger ?
Après une première manifestation la semaine dernière devant l’ambassade d’Espagne, les Indignés français se sont retrouvés Place de la Bastille et comptent bien faire de ce lieu symbolique un rendez-vous quotidien. Le mouvement a ses mots clés Twitter : #frenchrevolution, #démocratieréelle ou #indignezvous. L’invitation d’associations comme Jeudi-Noir et Génération Précaire à rejoindre la mobilisation peut aider au décollage mais aussi participer au flou du message porté. Est-ce que les partis (les deux associations précitées ont à leur tête des élus d’Europe Ecologie Les Verts) et les syndicats traditionnels vont laisser le mouvement enfler seul ? La filiation avec l’opuscule « Indignez-vous » de Stéphane Hessel est en tout cas souvent revendiquée.

Les fils Twitter nous semblent le meilleur moyen pour suivre un éventuel envol de ce mouvement en France. A suivre également le site de Réelle démocratie maintenant, sur le modèle espagnol et en accord avec les mots d’ordre du mouvement, et qui propose un agenda des rassemblements prévus en France.

(1)Twitter est un outil très adapté à ce mouvement. On s’y exprime en temps réel, dans de brefs messages de 140 signes maximums, autour de mots clés (hashtag dans le jargon), précédés par des #. Un exemple ci-dessous.

domingo, 22 de maio de 2011

Paraguay 200 años de dependencia y racismo

Dani O. Sotelo

El 15 de mayo del 2011 se cumplen doscientos años de la gesta que produjo la independencia de facto de Paraguay del Reino de España, la cual se conquistaría formal y burocráticamente mediante resolución de un congreso local y patriótico realizado en 1813. Fue una revolución sin derramamiento de sangre, que forjó la hoy tercera república más antigua del mundo (anteriores son sólo EE.UU. y Haití). Las actividades conmemorativas congregan y enorgullecen a los paraguayos; sin embargo, sólo los descendientes de españoles y europeos (mestizos, criollos, colonizadores, etc.) sean quienes tienen qué festejar, mas no los pueblos originarios de las hoy llamadas tierras paraguayas. Pueblos que casi sin limitaciones aportaron en la conformación genética, científica y cultural del país con mayor porcentaje de no-indígenas hablantes de una lengua indígena en el mundo.

El bicentenario es una ocasión dependiendo de quién se trate, para festejar, para aprender, para congratularse por los logros y avances, pero también para auto observarse y aceptar lo que está mal, sea sólo en el presente o incluso desde mucho antes de la Independencia. Los mismos indígenas llevan tiempo denunciando las incongruencias de estos festejos de cara a su realidad. Así, aprovechando la ocasión en las últimas semanas se han movilizado, protestado, emitido comunicados, hecho presencia en los medios y quejado. Hoy, en un comunicado expresaron: “La dignidad humana, más que un texto constitucional, ¿no es acaso una palabra vacía invocada en su carta fundacional por el Estado, cuando es responsable de actos de racismo y discriminación contra pueblos que habitan hace más de 200 años este país?”.

De hecho, si deseamos comparar con precisión la situación indígena preindependentista con la actual podríamos embarcarnos en una tarea harto difícil e inexacta, pero al menos se puede afirmar que desde la creación de la república los pueblos originarios recibieron solo más o menos de lo mismo. La formación del estado paraguayo representó hasta ahora nada más unos pocos cambios que los benefician, pero a la par de muchos otros perjudiciales. Los ejemplos abundan en un país rico en culturas y tradiciones pero también en marginaciones y vistas gordas.

* Los primeros españoles arribaron a Paraguay en 1524, y a pesar de los miles de habitantes de la zona, al hecho le siguen llamando “descubrimiento del país”. En ese entonces los indígenas constituían el cien por ciento de la población humana, porcentaje que empujado por la colonización, las guerras, el mestizaje y las enfermedades fue disminuyendo hasta que en 1811 representaba solo un treinta por ciento del total.[1] Hoy, tras doscientos años de vida independiente paraguaya, los pueblos originarios pueden ser vistos más bien como una anécdota estadística, de menos del dos por ciento del total de habitantes del territorio. Existen incluso etnias cuyas culturas “sobreviven” en la persona de apenas unos cientos de individuos (Los Toba Maskoy, Guaná, Chamacoco Tomorajo y Manjui; grupos existentes solo en Paraguay o también casi extintas en países vecinos), de acuerdo al oficial Censo Nacional del 2002.[2] Lentamente las etnias indígenas van consolidándose como las minorías más pequeñas en número del país, mientras mantienen en su poder récords como ser las de menor acceso a servicios básicos, más baja oportunidad laboral y más poca esperanza de vida.

* La disposición de áreas comunitarias y/o agrícolas para indígenas disminuyó notoriamente luego de la independencia, en especial por las masivas ventas de tierras públicas durante el gobierno del presidente Carlos A. López y de otros, y como fruto del latifundismo hijo de la corrupción de los últimos cincuenta años. Todavía hoy, casi dos siglos después de los primeros atropellos republicanos, muchas de sus comunidades habitan propiedades sin título o ajenas (sic), a pesar de todas las garantías expuestas en una Constitución Nacional (1992) que se calcó lo mejor del Convenio 169 de la O.I.T. Sobre Pueblos Indígenas y Tribales, pero que jamás pasó de ser meras palabras impresas. Y si el estado paraguayo puede jactarse de llevar a cuestas una resolución incumplida de la Comisión Interamericana de DD.HH. sobre devolución de tierras, y de haber perdido en dos ocasiones demandas de etnias indígenas en la Corte Interamericana por el mismo tema, también puede hacerlo de no cumplir los mandatos de la Corte Interamericana de DD.HH. o de la Comisión en ninguno de estos.[3]

* Mientras los mestizos y blancos siguen buscando, curándose con y hasta ufanándose por los conocimientos de medicina botánica legados de los guaraníes, no existe un solo instituto de enseñanza y menos una Facultad que “certifique” la práctica de esta ciencia y sus conocedores no son metidos presos sólo porque son muchos, mucha gente cree en ellos y no acostumbran ser muy publicitarios.

* Las calles más concurridas de las más grandes ciudades del país: Asunción, Ciudad del Este, San Lorenzo, Luque y Caaguazú han dejado de ser exclusivas de los niños pobres mendigando o durmiendo en las esquinas, pues ya se suman muchos los indígenas de diferentes edades que las recorren. Fenómeno que es imitado en otros sitios como consecuencia de las faltas de oportunidades de formación, de trabajo y de tierra. Estadísticas, estas, que casi siempre sufren en un índice mayor que el resto de los paraguayos.

* A pesar de que en el aspecto educativo siguen siendo relegados, es el ámbito donde en los últimos años se realizaron los dos más importantes avances, insuficientes pero al menos altamente motivadores. Ambos proceden de leyes nuevas, la de creación de la Dirección General de Educación Indígena (2008) y la Ley de Idiomas (2010). Ambas siguen esperando una aplicación efectiva. Curiosamente la primera de ellas en la práctica llevaría a decisiones anticonstitucionales, porque ayuda a corregir uno de los grandes errores de la Carta Magna de 1992 que poca gente se ha dignado en identificar.[4]

* Pero, continúan las deficiencias educativas: el analfabetismo es mucho mayor en la población indígena que en el resto del país; muy pocas lenguas originarias están estandarizadas para la escritura y escasos de sus hablantes son los que las leen; encontrar un indígena estudiando en la universidad es como hallar una aguja en un pajar y más difícil aún uno con título; la carrera de Antropología sigue siendo una quimera (no existe en ninguna universidad), y al igual que en toda América o no existen o son solo anécdotas los antropólogos indígenas, cuando que otras etnias o grupos se han permitido tener estudiosos, investigaciones, recursos y publicaciones acercándose a sus identidades y realidades desde sus propias visiones (afrodescendientes, metaleros, góticos, akiba keis, religiosos, etc.).

* Ya no les meten palo a los niños que hablan sus idiomas indígenas maternos, simplemente las borran del mapa ignorándolas. Enseñándo -por mandato constitucional- el sagrado y comercial castellano en todas las escuelas, y para que no se quejen mucho les dan como segunda opción al guaraní, eso sí, en su versión mestiza (la cual también pagó caro su origen indígena, siendo perseguida y proscripta por décadas). Esto, en lo más de los casos es como a un niño español darle a escoger solo entre inglés y rumano como lengua escolar.

* La Iglesia Católica ya no tiene el monopolio de la evangelización, pero es frecuente que las otras denominaciones cristianas que ocupan su lugar sean más destructoras de culturas, saberes y tradiciones.

* Para el Censo Nacional de Población y Vivienda (y en paralelo el III Censo Indígena) falta un año, y las sorpresas difícilmente van a ser positivas, sobre todo para los amantes de las lenguas indígenas, las cuales han venido lenta pero progresivamente desapareciendo desde el inicio mismo de la llamada “conquista” española. El estado ha hecho casi nada al respecto, a pesar de las numerosas alarmas, olímpicamente ignoradas cuando probablemente aún se estaba a tiempo de hacer algo.

* En el Congreso Nacional no se hallan sub-representados (como pasa con las mujeres por ejemplo), sino que ni están ni nunca estuvieron. Pese a la población existente y al número de legisladores (45 senadores y 80 diputados junto a un total de 110 suplentes), nunca en toda la historia uno de estos cargos (o similar) lo ocupó un indígena. De consuelo pueden ufanarse de que al menos tuvieron ya una candidata, pues en el 2008 la mbyá Margarita Mbywangí -manifestando públicamente su origen- se presentó para senadora en el tercer puesto (con el sistema de representación proporcional) por un joven movimiento político de izquierda, el hoy Partido Popular Tekojoja, uno de los más abiertamente partidarios del independiente presidenciable Fernando Lugo que luego ganaría las elecciones. Para Margarita los votos fueron insuficientes, pero ni bien asumió Lugo se la nombró Directora del gubernamental Instituto Nacional del Indígena (INDI). Ironías de la historia hicieron que tenga que ser removida de su cargo justamente a pedido de grupos indígenas, y para poder apaciguar los ánimos entre ellos. No es raro que por cada cien indígenas existan diez representantes peleados entre sí, no pocas veces a fuerza de dinero o prebendas de los “blancos”.

* Finalmente, se debe advertir que aunque se haya avanzado en el reconocimiento legal de sus derechos, la práctica de los mismos sigue dejando mucho que desear en especial en cuanto a sus derechos económicos, sociales y culturales, los cuales más que garantizados en su respeto lo están en su ausencia.

Así, en el Paraguay mucha gente cree que no hace diferencias, pero a menudo dice: Hechápa nde ava!, cuando quiere criticar a una persona, atribuyéndole un carácter malhumorado, huraño o excesivamente serio, generalmente en sentido peyorativo. Su traducción literal del guaraní es: ¡Mira que eres una persona!”, pero si fuera entendida en dicho sentido la expresión no tendría pie ni cabeza; porque la traducción real no es esta. La palabra “ava” utilizada para decir “persona” en el guaraní paraguayo significa también “indígena” y no precisamente de manera apreciativa. Este simple ejemplo muestra lo absurdo de la dupla racismo-discriminación, se habla un idioma indígena para señalarle a rechazar o criticar a alguien por asemejarse a un “indio” o comportarse como si lo fuera (estereotipo). No es extraño que aún estén de moda los “chistes de cachique”, o cuentos jocosos cuyos protagonistas casi siempre son líderes indígenas que no comprenden la cultura occidental, las tecnologías, las costumbres, la cultura o el idioma de los mestizos; es decir, historias ficticias que se burlan de la “ignorancia natural” de esos pobrecitos re-subdesarrollados.

Y así, mientras los pueblos originarios siguen sumando pocos votos en Paraguay (además muy manipulables debido a la pobreza), sus culturas son solo parcialmente comerciables (a través del robo de conocimientos ancestrales, la venta de artesanías y el turismo etnológico), su poder de consumo es limitado, y su capacidad de organización está minada desde dentro: ni las “buenas intenciones” del presidente, ni el trabajo de muchas oenegés (exceptuando a las que simplemente los utilizan para mantener sus recursos y nóminas de funcionarios), ni las nuevas leyes alcanzan para cambiar un poco a mejor su situación general o establecer perspectivas de progreso.

Como en casi toda América ocurre, ni todos los paraguayos son culpables de la situación ni lo son en el mismo grado, pero aún brillan por su ausencia una ciudadanía y una clase política que “realmente” decidan hacer algo al respecto. La discriminación es doble, porque se los minimiza al no dejarles participar, al hablar “por ellos” negándoles sistemáticamente la palabra, al investigarlos como objetos extraños (ya vimos lo de los antropólogos) para luego “explicarlos” sin abandonar preconceptos culturales, y al intentar imponer soluciones pseudo-occidentales a problemas locales.

En esta verdadera crisis humana (tal vez mejor denominable: etnicidio) los frentes son dos, el de la lucha social-política de los ciudadanos y el de la lucha indígena; es decir, de ellos por sí mismos y de los demás contra las injusticias que sufren. Los cambios buenos, solo podrán seguir a una nueva conciencia ciudadana: mejor informada, más abierta, menos estereotipada, y más fructífera, la cual deje de verlos como incultos y haraganes, como menores de edad, como los que deben o volver a la selva porque no pueden convertirse en empresarios ni empleados. Una nueva conciencia que deje de ver a los síntomas en las víctimas y que, comprenda que en políticas públicas y en disminución de la pobreza las cosas no son ni tan sencillas ni tan unicausales. Decididamente están olvidados, pero poco a poco van alzando sus voces, luchando contra el tiempo, contra la incomprensión y contra la indiferencia; no sabemos si podrán ganar.

Notas

[1] Caballero, Herib (2010) “Proceso de la Independencia Paraguaya 1780-1813”. Edit. Azeta: Asunción. Pag. 27. ISBN 978 99953 1 093 6

[2] Dirección Gral. de Estadísticas, Encuestas y Censos del Paraguay (2002) “II Censo Nacional Indígena. Pueblos Indígenas del Paraguay: Resultados Finales”. Asunción. http://www.dgeec.gov.py/Publicaciones/Biblioteca/censo_indigena/Capitulo%201.pdf

[3] Casos Yakye Axa, Sawhoyamaxa, y Xamok Kásek.

[4] El art. 77° dice “La enseñanza en los comienzos del proceso escolar se realizará en la lengua oficial materna del educando. Se instruirá asimismo en el conocimiento y en el empleo de ambos idiomas oficiales de la República”. Pero remata, proclamando con absoluta falta de igualdad: “En el caso de las minorías étnicas cuya lengua materna no sea el guaraní, se podrá elegir uno de los dos idiomas oficiales”.


http://www.alainet.org/active/46563

quarta-feira, 18 de maio de 2011

Quem aguenta tudo isso??

Dizem que todos os dias você deve comer uma maçã por causa do ferro.
E uma banana pelo potássio.
E também uma laranja pela vitamina C.

Uma xícara de chá verde sem açúcar para prevenir a diabetes.
Todos os dias deve-se tomar ao menos dois litros de água.
E depois uriná-los, o que consome o dobro do tempo.
Todos os dias deve-se tomar um Yakult pelos lactobacilos (que ninguém sabe bem o que é, mas que aos bilhões, ajudam a digestão).

Cada dia uma Aspirina, previne infarto.
Uma taça de vinho tinto também.
Uma de vinho branco estabiliza o sistema nervoso.
Um copo de cerveja, para.... não lembro bem para o que, mas faz bem.
O benefício adicional é que se você tomar tudo isso ao mesmo tempo e tiver
um derrame, nem vai perceber.... .....

Todos os dias deve-se comer fibra..
Muita, muitíssima fibra.
Fibra suficiente para fazer um pulôver.
Você deve fazer entre quatro e seis refeições leves diariamente.
E nunca se esqueça de mastigar pelo menos cem vezes cada garfada.
Só para comer, serão cerca de cinco horas do dia... UFA !!!

E não esqueça de escovar os dentes depois de comer...
Ou seja, você tem que escovar os dentes depois da maçã, da banana, da
laranja, das seis refeições e enquanto tiver dentes, passar fio dental,
massagear a gengiva, escovar a língua e bochechar com Plax.

Há que se dormir oito horas por noite e trabalhar outras oito por dia,
mais as cinco comendo são vinte e uma.
Sobram três, desde que você não pegue trânsito. TÁ DIFICILLLLL

As estatísticas comprovam que assistimos três horas de TV por dia.
Menos você, porque todos os dias você vai caminhar ao menos meia hora (por experiência própria, após quinze minutos dê meia volta e comece a voltar,
ou a meia hora vira uma).

E você deve cuidar das amizades, porque são como uma planta: devem ser
regadas diariamente, o que me faz pensar em quem vai cuidar das minhas
amizades quando eu estiver viajando.

Deve-se estar bem informado também, lendo dois ou três jornais por dia
para comparar as informações.

Ah! E o sexo!!!!
Todos os dias, um dia sim, o outro também, tomando o cuidado de não se
cair na rotina.

Há que ser criativo, inovador para renovar a sedução.

Dizer EU TE AMO, toda hora, ''ainda pego quem inventou essa neura...!!!' '


Também precisa sobrar tempo para varrer, passar, lavar roupa, pratos e
espero que você não tenha um bichinho de estimação. se tiver tem que
brincar com ele, pelo menos meia hora todo dia, para ele não ficar
deprimido... .

Na minha conta são 29 horas por dia...

A única solução que me ocorre é fazer várias dessas coisas ao mesmo
tempo!!!

Tomar banho frio com a boca aberta, assim você toma água e escova os
dentes ao mesmo tempo.

Chame os amigos e seus pais, seu amor, o sogro, a sogra, os cunhados...
Beba o vinho, coma a maçã e dê a banana na boca da sua mulher. Não esqueça do EU TE AMO, (Vou achar logo quem inventou isso, me aguarde).

Ainda bem que somos crescidinhos, senão ainda teria um Danoninho e se
sobrarem 5 minutos, uma colherada de leite de magnésia.

Agora voce tá ferrado mesmo é se tiver criança pequena, ai lascou de vez,
porque o tempo que ia sobrar para voce...meu já era. Criança ocupa um
tempo danado..

Agora tenho que ir.

É o meio do dia, e depois da cerveja, do vinho e da maçã, tenho que ir ao banheiro e correndo.

E já que vou, levo um jornal.....

Tchau....

Se sobrar um tempinho, me manda um e-mail.

Luís Fernando Veríssimo

terça-feira, 17 de maio de 2011

Apple exibirá na BookExpo America pela primeira vez

Apple exibirá na BookExpo America pela primeira vez

Postado por Bianca Hayashi em 17/05/2011 16:53
Blog: Macmaki

Mas não devemos esperar nenhum grande lançamento na feira

Por Bianca Hayashi,
da revista MAC+

A Apple irá fazer uma rara aparição em um evento de outras companhias ao final de maio. A empresa reservou um estande na BookExpo America, a maior feira de livros dos Estados Unidos e que acontecerá entre os dias 23 a 26 de maio, em Nova York.

O estande da Apple ficará próximo à da Random House (o grupo de livros da Disney) e o da MacMillian. O PaidContent acredita que a Apple está indo à BookExpo para aumentar a exposição de sua plataforma iBooks enquanto a venda de livros eletrônicos cresce. Portanto, não devemos esperar nenhum grande anúncio da empresa de Cupertino.

Por outro lado, o The Digital Reader especula que a Apple está preparando algo especial para comemorar os 10 anos das Apple Stores e é relacionado ao iBooks

segunda-feira, 16 de maio de 2011

O que Wim Wenders viu com os olhos de Pina

FOTO IMDB
FOTO IMDB


12.05.2011 - Jorge Mourinha, em Berlim


Wim Wenders demorou um quarto de século a trazer ao cinema a obra coreográfica de Pina Bausch; foi precisa a evolução do 3D digital para lhe fazer justiça. Rejuvenescido e emocionado pela experiência, explica como, mesmo depois de morta, a coreógrafa guiou todo o processo de criação deste "trabalho de amor"
"Pina", o filme que Wim Wenders fez para maior glória da coreógrafa Pina Bausch (1940-2009), e que está desde ontem nas salas portuguesas, não é apenas mais um documentário de um cineasta habituado ao género (desde o "Nick's Movie" com Nicholas Ray, 1980, ao enorme sucesso de "Buena Vista Social Club", 1999, passando por "Tokyo-Ga", 1985). Nem é "apenas" "mais um" filme: "Teria abandonado tudo o que estivesse a fazer para fazer este filme. Era algo que eu queria mais do que qualquer outro projecto desde meados dos anos 80. Mas não sabia como. Havia algo de tão mágico no trabalho de Pina que eu sabia que as câmaras não seriam capazes de o capturar. Havia algo que acontecia em cada representação... algo que sentíamos no nosso próprio corpo e que dificilmente se podia traduzir em filme. Eu não podia dizer que iria filmá-la melhor do que qualquer normalíssimo registo filmado de uma peça. Não era suficiente", diz-nos em Berlim, dias depois da estreia mundial do filme.

É um "trabalho de amor" que Wenders transportava há quase um quarto de século, em associação muito próxima com a própria coreógrafa, desaparecida subitamente em 2009, literalmente na véspera do início das rodagens. "Originalmente, Pina teria sido o centro do filme, mas não num sentido biográfico - ela não queria que se falasse muito dela, por isso o filme era sobre o seu trabalho e o seu olhar. Tínhamos chegado a acordo para fazer o filme sobre o modo como ela olhava para o trabalho e para os seus bailarinos, e o modo como transformava isso nas peças. Ela não confiava nas palavras, confiava apenas nos seus olhos, nos seus sentimentos, e tinha os olhos azuis mais penetrantes, verdadeiros e profundos que se possa imaginar. Quando ela olhava para nós, sentíamos que via atrav??s de nós. Não havia segredos. E era um olhar protector, de amor. Ela via realmente tudo. E essa capacidade talvez excluisse as palavras. Ela não gostava de palavras, por isso a dança era algo que surgia para fazer aquilo que as palavras não podiam. Éramos amigos e eu percebia a sua reticência, a sua dificuldade, mas foi apenas a trabalhar neste filme e a aplicar esses princípios que o interiorizei realmente."

Que o mesmo é dizer: o mais universalmente reconhecido dos cineastas alemães da "renascença" dos anos 70, o homem de "O Amigo Americano", "Paris, Texas" e "As Asas do Desejo", reencontrou-se (depois de uma longa série de filmes menores) no processo de se apagar perante a obra de outrem? "Aprendi mais do que nunca. Aprendi a confiar nos meus olhos de modo diferente, aprendi a confiar no que as câmaras podem fazer sem palavras e aprendi que a verdadeira essência de um documentário é conseguir que aquilo que queremos transmitir possa ser mostrado da forma mais bela possível. E isso é uma abstracção que eu não tinha sido capaz de compreender antes. Creio que a natureza do trabalho de Pina exigia que eu não me impusesse à sua arte, e devo dizer que isso é um processo que não é fácil". Sobretudo para um cineasta: "Nós, cineastas, somos convencidos por natureza - já trabalhámos com estrelas, conhecemos a linguagem corporal, sabemos o que é a presença de um actor e como tirar o melhor dele e pô-lo confortável para ele poder dar-nos essa presença... Depois vemos Pina e compreendemos que nem estamos no mesmo planeta. Não somos sequer capazes de chegar perto do que ela é capaz de ver."

Ressurreição

Nesta tarde de Fevereiro no hotel Adlon de Berlim, perante uma mesa-redonda de jornalistas europeus, há na voz de Wenders - mesmo afectada por uma garganta inflamada - uma emoção que dificilmente se traduz em palavras. É apropriado: já a estreia mundial do filme na edição 2011 do Festival de Berlim, fora de concurso, tivera algo de catarse para quem lá esteve. E o realizador nunca esconde que o simples facto de "Pina" existir é em si mágico. Este é, verdadeiramente, um filme "ressuscitado", porque a morte súbita de Bausch, dois dias antes do início das rodagens ("o inimaginável"), literalmente interrompeu a produção.

"Já nada do que tínhamos sonhado era possível, era o fim de um longo sonho que tínhamos sonhado juntos. Era a primeira vez que eu poderia ter feito o filme como ele devia ser feito, o primeiro ano em que a tecnologia existente era capaz de filmar como eu queria; sem o eixo espacial [do 3D] eu não podia imaginar o filme. Tínhamos chegado tarde de mais e foi muito doloroso compreendê-lo", lamenta Wenders.

Coube, então, à companhia de Bausch relançar o projecto. "Foram os actores que me empurraram e que me disseram: 'Pensa duas vezes. Não podemos apenas desistir, queremos que estas peças continuem a existir de outro modo.'"
Depois de filmadas as quatro peças escolhidas originalmente pela coreógrafa - "Café Müller" (1978), "Vollmond" (2006), "Kontakthof" (1978) e "Le Sacre du Printemps" (1975) -, "houve uma pausa longa". "Eu tinha de preencher o 'buraco' que a Pina tinha deixado. Levou algum tempo, e acabou por ser simples, mas por vezes as coisas mais simples são as mais difíceis. A Pina tinha trabalhado durante 30 anos com os seus bailarinos e tinha desenvolvido as peças sempre usando o mesmo método: fazendo-lhes perguntas, repetidamente, à volta de cada tema. Eles não podiam responder às perguntas com palavras, apenas com os seus corpos, e era isso que ela transformava nas peças. E compreendi que essa era a única maneira de fazer este filme. Os bailarinos dar-me-iam as suas respostas sobre o método de trabalho. Ver e observar a linguagem corporal dos seus bailarinos foi a única coisa que me permiti usar e foi uma revelação incrível fazer um filme que não confiasse nas palavras", afirma.

O que não faz de "Pina", longe disso, um filme sem palavras. "Alguns dos bailarinos dizem coisas e partilham algumas memórias, mas", segundo Wenders, "podemos ver o filme sem elas": "Não trazem explicação, apenas textura. Os bailarinos responderam às minhas perguntas a dançar, e continuaram a fazê-lo até eu compreender o que eles queriam dizer. Depois filmámo-los em exteriores, e isso é realmente a única coisa que eu próprio trouxe ao filme. Tentei encontrar exteriores que correspondessem a e realçassem o melhor possível o que os bailarinos queriam dizer. E eu estava tão ocupado a tentar compreender o novo meio que estava a usar e a aplicá-lo do modo como tinha prometido a Pina que a decisão de deixar de fora as palavras foi quase um alívio."

Pina em 3D

Esse "novo meio" é o 3D digital, para Wenders o único modo de conseguir traduzir para imagens a tal fisicalidade, a tal magia da obra de Bausch. Mas não foi fácil chegar ao resultado final. "Os primeiros testes foram um desastre. O espaço estava lá; a espacialidade não era um problema, mas não era capaz de dar uma representação elegante do movimento."
Aos poucos - num processo que durou dois anos de preparação até a equipa se sentir pronta a filmar com a companhia da coreógrafa -, a tecnologia aproximou-se do que Wenders desejava. "Precisámos de software diferente, forçámos muito a tecnologia, tive a ajuda de um 'estereógrafo' que acima de tudo estava interessado na fisiologia da questão. Era essa a chave - estamos a tentar simular o que os nossos dois olhos fazem com duas câmaras que nunca serão capazes de substituir dois olhos. Houve muito a aprender não apenas em termos de tecnologia mas também no modo como o olho humano funciona, e fomos capazes de nos aproximar o mais possível disso neste momento particular."

Não por acaso, são os olhos que Wenders retém da mulher com quem partilhou este sonho impossível ao longo de um quarto de século e que homenageia no filme terminado, definido como "um filme de Wim Wenders para Pina Bausch". "Pina era uma mulher lindíssima, e a única coisa em que não consigo parar de pensar quando penso nela são os olhos. Para mim, a chave do seu ser, do seu trabalho e da sua arte era o modo como usava os olhos, como era capaz de transformar algo que ela via em algo que nos emocionava. Este teatro não existia antes, ela inventou-o. Para os seus olhos serem capaz de exprimir o que queria, era precisa uma arte nova, uma plataforma nova. Ela foi uma grande inventora, talvez até uma investigadora - criou toda uma nova mitologia sobre o que se pode ler na relação entre os homens e os mulheres através dos corpos, da línguagem corporal, dos gestos, do modo como eles se aceitam, se revelam, se rejeitam. Ela criou um vocabulário preciso para isso, sem recorrer a palavras, apenas por saber ver, e por ser capaz de o transformar, com os seus bailarinos, em algo que todos podem ver."